La phase des fouilles archéologiques préventives du chantier de la future déviation de Cambes a été menée par la cellule départementale d’archéologie, à la demande de l’Etat, durant près de six mois. Trois zones distinctes, où avaient été repérés des vestiges antiques, ont été concernés.

• Au nord du tracé, près du pont du chemin du Péret déjà ouvert à la circulation, c’est une voie antique qui a été mise au jour, délimitée par deux rangées de gros blocs de pierre. Une incinération gallo-romaine a également été fouillée en bord de voie.
• Une seconde zone de 2 500 m² a été explorée un peu plus au sud. Ce sont des sols de pierre, recouverts de nombreuses poteries, qui ont été observés. Des petits fours domestiques attestent également d’activités à l’époque romaine.
• Enfin, tout au sud, un secteur de près d’1 ha a révélé des restes de chemin et de cours bordées de bâtiments très modestes. De très nombreuses poteries ont été retrouvées écrasées sur le sol. Elles suggèrent une occupation dans le courant du IIIe siècle de notre ère. Des traces d’une occupation plus ancienne ont également décelées ; elles suggèrent l’existence d’un habitat gaulois (IIe - Ier siècle avant J.-C.) à proximité.

Place aux engins

Le chantier de la déviation de Cambes va se poursuivre, avec la construction du boviduc (à Nazarieu, sous la future voie). A cause des fortes pluies de l’hiver, les premières interventions consisteront en des purges et des drainages du terrain (réalisation de fossés et de tranchées) pour rendre possible la réalisation de l’ouvrage, à partir du printemps.

Les travaux de terrassement de la déviation devraient quant à eux pouvoir démarrer au mois de mai 2016 pour une durée prévisionnelle d’un an.