Dans un mouvement de structuration et de déstructuration, j’opère un agencement de compositions aléatoires qui rendent l’architecture du dessin instable.
Entre éclatement et regroupement,  je cherche à reconfigurer l’espace, en jouant des formes,  des échelles, des liaisons, des plans.
Je déploie des organisations où les perspectives se chevauchent, s’imbriquent, et qui, à la manière des cadavres exquis, génèrent de nouvelles formes topographiques.

De cette fragmentation, de cette transposition  naissent des ponts, des « mondes intérieurs » aux mondes extérieurs, de soi à l’autre. Comme je peux capter un état d’esprit, l’humeur du moment- si complexes soient-ils-,et les retranscrire  par le dessin, je tente ce même mouvement en photographie, où saisie par un lieu ou un élément j’inscris un espace.

Par de minces décalages, je souhaite proposer une nouvelle lecture du réel, ou simplement vu sous mon angle et par mon prisme, une invention de liens nouveaux. 
Des  « espaces autres » qui deviennent vitaux, ceux-là même qu’il me tient à cœur de nourrir, 
de mettre à jour, d’exposer pour mieux les partager.