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Mes travaux sont avant tout une interrogation sur ce que peut encore représenter la peinture.
Ce qu’est un tableau, je n’en sais rien…c’est ce que je cherche.
Ma pratique associe divers matériaux : huile, acrylique, émulsion, goudron, ciment colle, plexi assemblés souvent sous forme de collages.
Les formats sont généralement assez grands.
Mes projets parlent des éléments comme l’espace (la surface, la profondeur), la réalité des choses, de leurs apparences, de leur finitude, ils construisent un dialogue entre le plan de représentation du tableau et sa matérialité, toile/voile/châssis/tulle/ plexi, ils élaborent un entre-deux, un passage. Mon travail n’est pas un signe mais « une chose ».
A l’origine il y a la peinture et la représentation et la construction d’un monde végétal, s’ensuit le temps de la dégradation progressive et de l’insatisfaction, puis arrive le moment du basculement où la détérioration s’arrête, une idée apparait/ou pas, et se construit une esthétique et une expression du « reste ».
Contre la disparition de toute chose, je m’obstine à en garder une trace.
Je tente de montrer dans mes projets ce qui a été, ce qui est et ce qui sera. C’est le sujet de mon travail.
Toute cette agitation, cette obstination, ce temps passé, c’est pour « un inutile », tragique, mais essentiel…
« Avant ce qui est, souvent quelque chose a été. » (Paradis perdu, Eric Emmanuel Schmitt).