Neige, verglas…. En hiver, le dispositif mis en place par le Département du Lot fonctionne de la mi-novembre jusqu’à la mi-mars. Si la collectivité agit, les usagers aussi se doivent d’être des acteurs de leur sécurité routière.
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Les équipes des routes du Département sont au service de la voirie et des usagers. Le réseau routier départemental est sillonné chaque jour par des véhicules de patrouillage.
Pour les urgences (incidents ou accidents), des équipes peuvent intervenir 24 h sur 24 sur les routes départementales en cas de besoin; l'objectif est de rétablir les conditions de sécurité pour les usagers. En dehors des heures d'ouverture des services du Département, ces équipes d'astreinte sont mobilisables en appelant le 17 (gendarmerie) ou le 18 (pompiers).
Les principales zones touchées par la neige ou le verglas, phénomènes climatiques naturels, sont le plus souvent situées dans le nord-est du Lot (Latronquière, Sousceyrac, Lacapelle-Marival) : les équipes des routes du Département sont fortement mobilisées dans ces zones, mais elles sont aussi susceptibles d’intervenir à travers tout le département.
- Neuf patrouilleurs sillonnent les routes départementales en fin de nuit selon des itinéraires définis. Dès la veille, les prévisions météo peuvent les placer en pré alerte (un site spécial de Météo France fournit au Département des prévisions réactualisées toutes les 3 heures). Au cours de leur patrouille, ils s’arrêtent régulièrement pour mesurer la température de la chaussée et de l’air ambiant, ainsi que le taux d’humidité, à des endroits précis (qui par expérience sont propices au verglas). Selon les résultats obtenus et ce qu’ils constatent sur le terrain, ils peuvent faire appel aux équipes d’intervention.
- Vingt équipes d’intervention (composés de deux agents), avec des camions munis de rabots et de saleuses, sont alors susceptibles de remettre en état le plus tôt possible la chaussée, au lever du jour. En cas de phénomène météo important, ce dispositif peut être renforcé par 10 équipes supplémentaires.
Malgré ces moyens engagés, jamais les 4 000 km de routes départementales ne pourraient être dégagés en même temps.
Le réseau départemental est donc classé en trois catégories, selon des ordres de priorité. La catégorie 1 est la plus prioritaire, le classement étant établi selon l’importance des bassins de population, des paramètres économiques et du trafic: ces grands axes sont alors déneigés ou salés en premier. Ils représentent un maillage qui permet de relier les bassins de vie et d’activités du Lot entre eux.
Attention : le reste du réseau (voies communales) est du ressort des communes et des communautés de communes.
- Vingt-quatre dépôts de sel sont répartis de manière rationnelle à travers le département pour limiter le temps de trajet nécessaire pour recharger les saleuses. En début de saison hivernale, le stock est d’environ 1 500 tonnes.
- La pouzzolane (pierre de lave) permet de donner de l’adhérence aux véhicules sur de la neige tassée et gelée. Et elle a moins d’impact que le sel sur l’environnement. Une partie de cette pouzzolane est utilisée par les engins du Département. Et une autre partie est disposée, comme en zone de montagne, en petits tas sur une cinquantaine de points sensibles, essentiellement des côtes (pentes à fort pourcentage, à l’ombre…) : par exemple, la côte de Lanzac (RD 820), la côte de Catus (RD 6), la côte de Cambes (RD 802), le secteur du Bastit (RD 807), la RD 96 au nord de Martel ou la côte de Leyme (RD 48)… Ces tas de pouzzolane sont à la disposition des usagers souhaitant se sortir d’une situation délicate en attendant l’intervention des engins.
Le sel permet de faire fondre la neige si les températures ne sont pas inférieures à -6 -7 °C. Un usage excessif a des effets nocifs sur l’environnement.
Lorsqu’il y a 1 à 2 cm de neige sur la chaussée, le raclage de la neige ne peut s’envisager que sur des routes dont les caractéristiques géométriques sont parfaites, avec des profils en long et en travers d’une extrême régularité, car toute déformation conduirait à des arrachages et de la casse ; et en agglomération, à cause des dispositifs de surface des réseaux d’eaux, d’assainissement, de téléphone, etc, les agents du Département prennent une marge de sécurité plus grande pour ne pas casser « des bouches à clé », ce qui romprait le réseau d’eau, ou détruire les chambres Télécom ou les tampons d’assainissement.
Sur autoroute ou sur les périphériques des grandes villes, il n’y a pas tous ces dispositifs, et la structure de la chaussée et du revêtement (destinée à supporter des trafics importants) permet un raclage au plus près. Ce n’est pas le cas sur la majorité des routes lotoises.
Dans la hiérarchie des réseaux prioritaires, les autoroutes sont ultra-prioritaires et bénéficient de matériels à la hauteur de cet enjeu (les usagers payent d’ailleurs pour cela). Et le traitement est plus aisé sur l’autoroute :
- le trafic, par définition plus important que sur les petites routes, y amplifie l’action du traitement des chaussées.
- de plus, les chaussées des autoroutes sont plus larges et plus planes que la plupart des routes départementales, elle ne sont jamais situées à l’ombre (aucun risque de gel sur le long terme) et leur kilométrage est limité.
Et rappelons que le simple trajet Cahors – Paris par l’autoroute représente en distance 1/8ème du seul réseau routier départemental lotois….
- Parce qu’on risque souvent de saler pour rien.
- Parce que saler une route c’est lui imposer un abaissement de température brutal et important en surface, un choc thermique brutal qui accélère le vieillissement de la chaussée et sa fissuration : si on peut limiter la répétition de ces chocs thermiques, c’est mieux pour l’état futur des chaussées et donc des dépenses publiques.
- Parce que le sel contribue à refroidir le milieu ambiant et peut donc être contreproductif sur une route sèche : le sel peut parfois favoriser l’apparition du verglas à la faveur d’un peu d’humidité….
- Parce qu’en cas de fortes condensations ou de risques de fortes averses de neige mêlées de pluie, le sel serait « lavé ».
- Parce que saler, c’est une pollution à chaque fois.
La meilleure action de prévention est l’équipement des véhicules personnels !
On ne rappellera jamais assez que, si le gestionnaire de la route a par son action de déneigement un rôle primordial à jouer, les usagers se facilitent aussi leurs conditions de circulation en équipant leurs véhicules (notamment ceux qui ont des côtes à franchir) de pneus neige et en ayant des chaînes dans leurs véhicules, en adaptant leurs trajets pour privilégier les axes principaux, en augmentant leurs prévisions de temps de trajets. Les véhicules doivent être adaptés aux conditions de circulation, comme le stipule le Code de la route.
Le traitement de la route ne signifie pas que la circulation redevient immédiatement normale : les conducteurs doivent plus que jamais rester vigilants, et ne surtout pas doubler un engin en train de saler la route.