Très tôt attiré par le dessin et la musique, je n'ai jamais abandonné leur pratique. De la musique, j'ai fait ma profession, quant au dessin, la peinture l'a relayé à partir de 1976, avec sans doute, au début, le besoin d'expression individuelle, conjointement à la musique pratiquée en groupe.Longtemps j'ai pensé que la musique n'influençait en rien mon travail de peintre. Pendant vingt ans, l'architecture et l'archéologie ont nourri ma réflexion et la plupart des thèmes que j'ai abordés.C'est progressivement que l'influence de la musique s'est révélée dans ma pratique, partant de thèmes déclinés en variations constituant des séries, et sous forme de suites comportant plusieurs séries. Mais aussi, de manière évidente, dans ce que mes compositions ont de rythmique -déterminant un ordre pulsionnel topographique- et d'analogique avec les modes de construction musicale. Dominée par l'Italie et l'Espagne, depuis les premiers thèmes puisés dans l'architecture romaine et la renaissance, jusqu'aux derniers inspirés par la littérature et la peinture du siècle d'or espagnol, ma peinture ne peut cependant être qualifiée de descriptive.Quel que soit le niveau de lisibilité du sujet, «mieux qu'une constante fixe, le motif est un canevas de déroute»Dans ce que je peins, transparaissent mes «fragments d'itinéraires, épisodes de la mémoire».